Actualité Cyber

Bilan du marché de l’assurance Cyber en 2022

Après le déséquilibre économique du marché induit par l’épidémie de ransomware qui a touché les États-Unis dans un premier temps, puis l’Europe et la France en particulier dans un deuxième temps, le redressement opéré durant les années 2020 et 2021 semble avoir porté ses fruits. Du moins, c’est ce que nous constatons au niveau du portefeuille de Beazley, revenu à l’équilibre en cette fin 2022. La situation est en tout cas moins difficile que, même si elle reste fragile dans un environnement aussi mouvant que celui des risques cyber. 

Notre appétit de souscription 

Nous avons un large appétit de souscription sur-mesure, avec un important focus sur le middle market où nous sommes à même de proposer des conditions intéressantes, grâce notamment à la mise en place des cyberservices, une solution globale qui permet d’accompagner nos clients lors d’une attaque cyber et qui propose un panel évolutif de services destiné à réduire et à gérer les risques cyber. La plupart des secteurs peuvent être considérés, y compris les institutions financières. Nous sommes conscients que toutes les entreprises ne répondent pas encore aux critères nécessaires pour une assurance cyber. Nous pourrons cependant proposer à ces clients une première offre avec, en parallèle, un accompagnement par nos cyberservices pour les aider à s’équiper, l’objectif étant de pouvoir leur proposer un contrat complet à moyen terme.

Faire face aux risques cyber catastrophiques

Face à une demande mondiale d’assurance cyber qui devrait atteindre près de 37 milliards de dollars d’ici 2028, nous avons créé une solution claire pour définir les limites du risque systémique, en distinguant les risques systémiques durables des risques non durables ou catastrophiques, dont les pertes dépasseraient ce que les marchés seraient capables d’absorber. 

Ce qui changera:

Nos trois nouveaux avenants, tout en apportant des changements clairs et simples, ont pour objectif de favoriser la stabilité et la prévisibilité du marché de l’assurance cyber et, avant toute chose, de garantir la protection de nos clients pour l’avenir:

• une exclusion de guerre révisée, clarifiant la cyberguerre et remplaçant notre exclusion existante;
• une exclusion d'infrastructures révisée, clarifiant les infrastructures des télécommunications et remplaçant notre exclusion existante.
• une sous-limite, applicable à chaque assuré cyber dont le chiffre d'affaires annuel brut est inférieur à 1 milliard (USD/EUR/GBP), pour les pertes garanties résultant de deux événements cyber catastrophiques – qui ne se sont pas encore produits à ce jour.

Ces deux types d’événements cyber catastrophiques sont:

• une panne prolongée de plus de 72 heures chez un grand fournisseur de services de cloud
• l’intrusion d’un logiciel malveillant dans un système d’exploitation informatique, ayant des effets néfastes majeurs sur les services essentiels d’un État.